Hypnothérapeute à Lyon spécialiste de l’hypnose Ericksonienne à Lyon et de l’hypnose thérapeutique à Lyon

Voici un aperçu des dernières avancées en hypnose thérapeutique, basées sur des recherches et actualités récentes jusqu’en 2025 :

Innovations technologiques et neuroscientifiques

• Réalité virtuelle (VR)
  L’usage de la réalité virtuelle en hypnose connaît un véritable essor. Des environnements immersifs, comme une forêt apaisante ou des situations simulées (vols, hauteurs), permettent de renforcer l’expérience hypnotique. Ils sont particulièrement prometteurs pour la gestion de la douleur, les phobies (ex. peur de l’avion) ou l’anxiété pour les soins médicaux. Plusieurs cliniques intègrent désormais la « hypnothérapie VR » pour améliorer les résultats.
• Neurosciences et imagerie cérébrale
  Grâce à l’IRM fonctionnelle et à l’EEG, la science identifie les zones cérébrales activées en état hypnotique : les régions de l’attention, la perception de la douleur, ou encore celles relatives à la conscience de soi sont modulées. Ces données renforcent la compréhension des mécanismes de l’hypnose.
• Intelligence artificielle (IA) et applications personnalisées
  Des applications mobiles et casques VR équipés d’IA adaptent les séances d’autohypnose en temps réel en analysant les ondes cérébrales du patient, modulant voix, suggestions et rythme.

 

Pratiques cliniques et intégration médicale

• Hypno-sédation en salle d’opération
  Une avancée spectaculaire : en 2024/2025, des interventions chirurgicales, comme des craniotomies, ont été réalisées avec le patient éveillé, grâce à l’hypnose. Cette approche permet de tester les fonctions cérébrales en direct et d’améliorer les résultats post-opératoires.
• Hypnose à distance (télémédecine)
  Les séances d’hypnose via visioconférence deviennent de plus en plus populaires : elles offrent un accès accru, notamment pour les personnes isolées, et une efficacité comparable aux séances en présentiel.
• Combinaison avec d’autres thérapies
  L’hypnose est de plus en plus couplée à la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), avec des améliorations significatives dans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et d'autres pathologies.
• Hypnose conversationnelle stratégique pour traumas (PTR)
  Développée par Gérald Brassine, la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR) utilise l’hypnose pour réintégrer les émotions et perceptions dissociées. Une étude exploratoire à l’Université libre de Bruxelles en 2023 a montré une réduction significative des symptômes chez les patients traités.

 

Applications grand public & bien-être

• Apps d’autohypnose
  Des applications comme Reveri, HypnoBox ou Oneleaf aident à gérer le stress, l’anxiété, les troubles du sommeil via des séances courtes guidées. Ces outils, pratiques et peu coûteux, montrent des effets positifs pour la relaxation et la concentration, bien que leur efficacité soit moins validée pour des cas complexes.
• Hypnose dans la dépendance et arrêt de substances
  L’hypnose est de plus en plus utilisée pour accompagner l’arrêt du tabac ou de l’alcool. Bien qu’elle ne constitue pas un traitement unique, elle aide à renforcer la motivation, réduire les envies et gérer le stress, lorsqu’elle est intégrée à des approches plus larges.

Formation, reconnaissance et encadrement

• Reconnaissance croissante et formation professionnelle
  En 2024-2025, l’hypnose gagne du terrain dans les parcours de soins et les cursus universitaires. En France, elle est officiellement reconnue dans certains établissements de santé.
• Formations innovantes en hypnose Ericksonienne et digitale
  Les formations pour professionnels (médecins, psychologues) intègrent neurosciences, neurobiologie, hypnose conversationnelle et outils digitaux ou IA (ex. HypnoVR, HypnoBot). Elles couvrent formats présentiels, hybrides ou en ligne, avec un accent sur l’éthique et la posture thérapeutique.

• Hypnose et traitement des TOC (troubles obsessionnels compulsifs)

Les TOC combinent obsessions (pensées envahissantes) et compulsions (rituels). L’hypnose ne remplace pas les TCC ou les traitements médicamenteux, mais elle peut accélérer et renforcer l’efficacité thérapeutique.

Méthodes utilisées

  1. Hypnose ericksonienne avec recadrage

 Ø Induction de relaxation profonde.

 Ø Mise en évidence des « voix intérieures » liées au TOC (obsessions).

 Ø Utilisation de métaphores (par ex. transformer un rituel en geste symbolique plus court).

 Ø Suggestion post-hypnotique pour rediriger l’énergie compulsive vers une activité neutre (ex. respirer profondément plutôt que se laver les mains).

  2. Exposition hypnotique

 Ø Inspirée des TCC d’exposition avec prévention de la réponse.

 Ø Le patient est mis en hypnose puis s’imagine exposé à la situation anxiogène (ex. toucher une poignée de porte).

 Ø Le thérapeute travaille sur la diminution de l’anxiété perçue et la possibilité de « laisser passer l’envie » sans compulsion.

 Ø Cette exposition virtuelle sécurisée facilite ensuite l’exposition réelle.

  3. Hypnose cognitive

 Ø Déconstruction hypnotique des croyances (« si je ne vérifie pas, il arrivera un drame »).

 Ø Travail sur les pensées automatiques : en transe, le patient peut expérimenter d’autres scénarios mentaux plus réalistes.

 4. Auto-hypnose

 Ø Apprentissage de techniques pour gérer l’anxiété dès que la compulsion surgit (ex. créer un « bouton off » imaginaire pour calmer l’obsession).

 Ø Réduction du temps et de la fréquence des compulsions.

Résultats : certaines études montrent que l’hypnose couplée à la TCC augmente la rapidité de la diminution des symptômes TOC, notamment en renforçant l’acceptation et la tolérance à l’anxiété.

• Hypnose et traitement des traumas (PTSD, traumatismes complexes)

Le trauma est souvent lié à une dissociation (les émotions et souvenirs sont séparés de la conscience). L’hypnose est très pertinente car elle agit directement sur la mémoire, l’imagination et l’état de conscience.

Méthodes utilisées

  1. PTR – Psychothérapie du Trauma Réassociative (Gérald Brassine)

 Ø Mise en transe légère, conversationnelle.

 Ø Le patient revisite le souvenir traumatique en restant acteur et en contrôlant la distance émotionnelle.

 Ø Le thérapeute aide à « réassocier » l’événement, c’est-à-dire réintégrer les émotions et sensations dans une mémoire cohérente.

 Ø Objectif : transformer le souvenir figé en un récit supportable, non paralysant.

 Ø Études récentes (ULB, 2023) : réduction significative des symptômes de PTSD.

  2. Méthode du « Safe Place »

 Ø Création d’un lieu de sécurité imaginaire sous hypnose.

 Ø Le patient peut y retourner chaque fois qu’une reviviscence ou une angoisse surgit.

 Ø Sert de base pour aborder les souvenirs traumatiques sans être submergé.

  3. Dissociation contrôlée

 Ø Technique hypnotique qui permet au patient d’observer son trauma « comme un film » projeté à distance.

 Ø Progressivement, on rapproche la scène ou on la modifie symboliquement (ex. donner des ressources à l’enfant qu’on était).

 Ø Cela favorise la désensibilisation émotionnelle.

  4. Réécriture hypnotique du souvenir

 Ø Utilisation de l’imagination en transe pour modifier certains aspects du souvenir (changer la fin, introduire des ressources, transformer l’agresseur en figure ridicule ou inoffensive).

 Ø Objectif : réduire l’impact émotionnel et reprogrammer la mémoire implicite.

  5. Ancrages de ressources

 Ø En hypnose, on renforce des états de calme, de confiance, de force.

 Ø Ces ressources sont ensuite « ancrées » dans le corps (par un geste, une image, une sensation).

 Ø Le patient peut les réactiver en cas de flash-back ou d’anxiété.

Résultats : l’hypnose est reconnue comme un outil efficace contre le PTSD, surtout combinée avec l’EMDR ou la TCC. Elle améliore la résilience émotionnelle, réduit les cauchemars, flash-backs et crises de panique.

Distingons clairement les techniques les plus utilisées en hypnose thérapeutique (psychothérapie, accompagnement psychologique, développement personnel) et en hypnose médicale (soins, anesthésie, douleur, interventions).

• Hypnose thérapeutique (psychologie, troubles anxieux, addictions, TOC, traumas)

Les techniques les plus utilisées par les hypnothérapeutes sont :

1. Inductions classiques

• Induction progressive (relaxation, descente d’escalier, métaphores de détente).
• Induction Ericksonienne : utilisation de la conversation, de la confusion douce, du langage permissif (« vous pouvez peut-être… »).
• Induction rapide ou instantanée (moins fréquente en cabinet psychothérapeutique, plus utilisée en démonstration ou en cas d’anxiété aiguë).

2. Dissociation

• Faire vivre au patient son problème « à distance » (comme un film, un écran, une scène extérieure).
• Très utilisée pour traumas (éviter la reviviscence brutale) et phobies.

3. Régression hypnotique

• Retour à un souvenir passé (parfois jusqu’à l’enfance) pour revisiter l’origine du problème.
• Technique délicate, demande prudence et éthique.
• Objectif : permettre une réécriture du souvenir (changer la perception émotionnelle).

4. Métaphores thérapeutiques

• Utiliser des histoires, images ou symboles pour contourner les résistances conscientes.
• Exemple : « comme un ordinateur qui redémarre… votre esprit efface les anciens programmes inutiles ».

5. Recadrage et suggestions post-hypnotiques

• Transformer une croyance limitante en une nouvelle perspective.
• Introduire des ancrages (gestes, images, sensations) que le patient peut réactiver dans sa vie quotidienne.
• Exemple : créer un geste de respiration pour remplacer un TOC ou calmer une crise d’angoisse.

6. Auto-hypnose guidée

• Enseignement de techniques simples pour que le patient continue le travail seul :
  respiration, visualisation, lieu sûr, ancrage de calme.

• Hypnose médicale (douleur, anxiété liée aux soins, anesthésie, rééducation)

Ici l’objectif n’est pas la psychothérapie mais réduire la douleur, l’angoisse ou la consommation d’anesthésiques.

1. Hypnoanalgésie

• Techniques de déplacement de la douleur (ex. ressentir ailleurs),
• Transformation de la sensation (ex. chaleur ↔ fraîcheur, picotement ↔ engourdissement),
• Anesthésie locale imaginaire (gants glacés, liquide anesthésiant qui coule).
• Utilisée en chirurgie, soins dentaires, brûlures, soins palliatifs.

2. Distraction hypnotique

• Diriger l’attention ailleurs : visualiser une plage, un voyage, un jeu.
• Très efficace avec les enfants (ex. ballon qui s’envole, conte imaginaire).

3. Hypnose conversationnelle

• Intégrée au soin, parfois sans induction formelle.
• Utilisation du langage hypnotique pour apaiser (ton calme, suggestions implicites, dissociation douce).
• Beaucoup utilisée en urgence (SAMU, hôpital).

4. Suggestion post-hypnotique pour la récupération

• Renforcement de la cicatrisation, du sommeil réparateur, de la confiance.
• Exemple : « chaque respiration nourrit vos tissus et accélère la guérison ».

5. Hypnose rapide en contexte chirurgical

• Induction en quelques secondes (fixation d’un point, confusion, respiration guidée).
• Couplée à une anesthésie locale → permet des opérations avec patient conscient (neurochirurgie, chirurgie ORL, soins invasifs).



6. Lieu sûr (Safe Place)

• Technique centrale pour diminuer l’anxiété avant ou pendant une intervention.
• Le patient visualise un endroit protecteur où il peut revenir à tout moment.